Comment soulager un lumbago ou une sciatique ?

sciatique

Publié le : 29 mai 20229 mins de lecture

Dans la zone des articulations entre le sacrum et le bassin (articulations sacro-iliaques, ISG), l’interaction des ligaments et des muscles fortement sollicités peut être fortement perturbée. Cela provoque des tensions musculaires et, en cas de sollicitation supplémentaire soudaine, des blocages aigus. En d’autres termes : le lumbago ou la sciatique.

De nombreux facteurs mécaniques associés à une sollicitation incorrecte et excessive sont des causes possibles. Ils vont des problèmes de posture à la surcharge sportive. Des faiblesses telles qu’un raccourcissement de la jambe d’un côté, qui entraîne une cambrure du bassin, puis l’augmentation de la courbure vers l’avant de la colonne lombaire (dos creux, également lordose), une faiblesse des ligaments et des modifications liées à l’usure ici ou au niveau de l’articulation de la hanche peuvent également favoriser les blocages de l’ISG. Après un bref rappel des symptômes et du diagnostic, nous vous proposerons un ensemble de solutions pour soulager les douleurs, de la posture aux médicaments, en passant par les huiles essentielles bio comme l’huile essentielle hélichryse italienne.

Symptômes

Le blocage de l’articulation sacro-iliaque est une cause fréquente de douleurs aiguës de la fesse et/ou du bas du dos, pouvant aller jusqu’au lumbago. La douleur peut irradier dans la jambe et paralyser virtuellement et temporairement la personne affectée. Elle est ressentie plus intensément après une position assise prolongée, ainsi que lorsqu’on lève la jambe du côté affecté ou qu’on se redresse d’une position voûtée. En règle générale, les plaintes se manifestent davantage d’un côté du corps.

Diagnostic

Pour le médecin, il résulte avant tout de la nature des plaintes, des antécédents médicaux, des circonstances annexes et de l’examen physique, ainsi que de divers tests de mouvement. Si, par exemple, le fait de rapprocher la cuisse ou la hanche (adduction) dans une position fléchie est également douloureux, cela peut indiquer un trouble de l’articulation sacro-iliaque.

Sur la base de ces constatations, le médecin exclut d’abord les signes de sciatique. Les examens d’imagerie tels que les radiographies ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) sont nécessaires en cas de suspicion particulière d’un trouble de la colonne vertébrale tel qu’une hernie discale, une ostéoporose ou une spondylarthrite ankylosante.

Soulager une sciatique du fessier : ce qu’il faut faire

Le meilleur moyen de traiter une sciatique du fessier est de la soigner dès l’apparition des symptômes. Pour cause, l’irritation du nerf sciatique s’aggrave avec le temps. Si on laisse le mal progresser, en arriver à bout devient problématique. En ce sens, comment soulager une sciatique ? Quelques astuces existent.

Étirements et activité physique régulière yoga pour soulager la sciatique

Peut-on décoincer un nerf sciatique ? La réponse est oui. Pour cela, quelques exercices physiques peuvent être effectués. Le meilleur moyen de résorber la compression de ce nerf est de pratiquer une activité physique régulière comme la marche ou le vélo. Un tel renforcement musculaire permet de détendre les muscles au niveau de la ceinture abdominale et de débloquer ce nerf.

Si les sports intenses sont à proscrire, on peut toutefois s’adonner à quelques exercices d’étirements. Pour ce faire, vous pouvez croiser les jambes, la gauche sur la droite. Puis, saisissez de vos deux mains votre cuisse gauche derrière le genou. Gardez la tête sur le sol. Maintenez cette position 30 secondes puis réitérez 3 fois à gauche et 3 fois à droite. Tout étirement est à suspendre si la douleur s’accentue.

Travailler sa posture

Pour en découdre rapidement avec une sciatique du fessier, travailler sa posture peut aider. Adopter de nouvelles habitudes permet de soulager le nerf irrité et peut faire diminuer la douleur. Ainsi, il est recommandé de se tenir bien droit. En position assise, éviter de croiser les pieds. En position allongée, préférer dormir sur le dos et non sur le ventre. Si possible, surélevez légèrement les jambes. Vous pouvez aussi adopter la position fœtale ou en « chien de fusil » quand vous dormez. Prenez soin de placer un coussin entre les jambes pour augmenter l’effet relaxant.

Remèdes naturels

L’application de froid et de chaud est connue pour soulager rapidement toute douleur. Cela est aussi valable en cas de sciatique du fessier. Pour ce faire, appliquez plusieurs fois par jour des préparations de froid et de chaud au niveau des fessiers et du bas du dos. Faire en sorte que chacune des applications dure 15 minutes. Bouillote, patch chauffant ou bain, le chaud va détendre les muscles et soulager la douleur. Poche, patch ou compresse, le froid diminue l’irritation et le gonflement du nerf sciatique. Cela réduit aussi la douleur.

À part cela, vous pouvez vous masser le bas du dos puis descendre le long de la jambe pendant 10 minutes. Réitérez l’action 2 fois de suite. Pour augmenter l’effet relaxant du massage, utilisez une huile essentielle de gaulthérie diluée dans une huile végétale. Vous pouvez aussi vous servir d’une synergie d’huiles essentielles antalgiques (girofle, gaulthérie, eucalyptus citronné, térébenthine, menthe poivrée, hélichryse italienne, lavande aspic, achillée millefeuille) et d’huile d’arnica. Le baume du tigre rouge peut aussi aider pour son action chauffante.

Il est aussi possible de recourir à l’acupuncture pour calmer la douleur et les tensions au niveau des muscles.

L’homéopathie s’avère également être efficace pour soulager la douleur d’une sciatique. Comme application, on cite : le Colocynthis 5 CH en cas de fortes douleurs surtout dorsales, l’Aconit Nap 5 CH à coupler avec le traitement par la chaleur, le Bryonia 7 CH si la douleur intensifiée au moindre mouvement, le Belladonna 5 CH si la douleur s’aggrave au toucher ou aux vibrations, et Kalium iodatum 9 h si la sciatique est aggravée par la chaleur ou l’immobilité.

Les solutions médicaments anti inflammatoires 

Vous devez consulter un médecin lorsque la douleur s’intensifie au point d’être insupportable et chronique. Ce praticien est le seul à savoir comment soigner une sciatique et préconiser telles ou telles médications.

Les médicaments antalgiques contre la douleur

Ces produits médicaux permettent d’apaiser la douleur. Cependant, ils ne peuvent pas traiter le mal en soi. Pour une action rapide et immédiate, on préconise les médicaments à base de paracétamol. Sinon, il est possible d’utiliser des antalgiques plus forts comme le tramadol et la codéïne. 

Rendez-vous chez le kinésithérapeute ou le physiothérapeute

Physiothérapeute ou kinésithérapeute, tous deux sont à même de calmer une sciatique du fessier via des massages et des étirements. Leurs interventions visent à soulager les tensions musculaires. Parallèlement, ils indiquent au patient les mouvements appropriés empêchant l’aggravation de la douleur et renforçant les muscles affaiblis. Ils peuvent par la même occasion proposer des sessions d’électrothérapie par ondes de choc ou ultrasons pour stimuler le nerf comprimé.

Infiltrations de cortisone

Dans le pire des cas, le médecin peut prescrire un examen IRM ou un scanner. Suivant les résultats obtenus, il peut préconiser des infiltrations de corticoïdes autour du nerf sciatique. La durée de ce traitement s’étend de 3 à 6 semaines. Cette solution aide à supprimer la douleur et à réduire rapidement l’incapacité à bouger.

La chirurgie en dernier ressort

En général, une sciatique du fessier guérit avec les méthodes citées ci-dessus en apaisant essentiellement la douleur et sans intervention chirurgicale. Néanmoins, il arrive qu’une opération soit indispensable si le trouble se complique ou devient hyperalgique (douleur non calmée par la morphine) ou déficitaire (paralysie du nerf sciatique ou troubles sensitifs). Idem s’il résulte d’une hernie discale. Cela s’applique uniquement à seulement 5% des cas.

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